Dimension Livres : Mon impression sur : "Au bois dormant" de Christine Féret-Fleury

Au bois dormant

Christine Féret-Fleury

Le Rouet est un dangereux tueur en série. Ses victimes ? Il les tue le jour de leur seizième anniversaire... Ariane aura seize ans dans quelques mois. Elle est convaincue que la seule façon d'échapper au Rouet est de fuir... En chemin, elle rencontre Lara, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Mais un terrible accident emporte Lara. Et si se faire passer pour elle était la solution pour échapper à la mort ?

C'est sur les bons conseils de notre partenaire Johanne que je me suis procuré ce livre. J'étais tellement impatiente de le commencer ! J'ai retrouvé dans ce roman tous les éléments du conte de la Belle au Bois dormant, merveilleusement revisité. Ariane est une fille plutôt banale, mis à part qu'elle est condamnée à mourir. Dès le début, l'atmosphère est donc oppressante, on comprend que Le Rouet est un tueur en série machiavélique, voire même malade (personnellement, il m'a fait froid dans le dos).

Ariane, même si je l'ai appréciée, ne m'a pas autant séduite que Jude, ce policier chargé d'enquêter sur le Rouet. Selon moi, la partie la mieux exploitée du roman et la toute première: on découvre l'univers, le style de l'auteure, les personnages... Ce qui m'a manqué, par la suite, c'est un peu plus d'action, de punch. J'aurais souhaité que l'enquête traîne moins, et que l'on s'attarde sur un personnage qui, je trouve, avait manqué d'attention : Le Rouet. Christine Féret-Fleury a eu une idée de génie en inventant ce criminel, alors pourquoi ne lui donne t-elle pas plus d'importance ? Par "plus d'importance", j'entends plus de passages narrés par lui. C'est le gros point fort du livre : un protagoniste que l'on n'arrive pas à cerner, qui se révèle maniaque, terrifiant, méticuleux...

Moi qui aime les ambiances angoissantes, j'ai été servie lors de la dernière partie du livre. Enfin, on comprend qui est le Rouet, sa manière de penser, et l'on découvre une facette beaucoup plus sombre d'"Au bois dormant". Ces derniers chapitres, ce sont l'apothéose !

C'est tellement dommage qu'il y aie quelques imperfections dans le scénario (ce qui m'a étonné, ce sont les "bonnes fées" d'Ariane : Clara, Beth, Reine et Marga, qui ne la connaissent pas au début et qui finissent par être prêtes à mourir pour elle... Un peu étrange, non ?) sinon ce livre aurait été un gros coup de cœur.

Mais rien que pour l'originalité de l'intrigue, les rebondissements, et ce stress que l'auteure réussit à faire monter, ce roman m'a marquée !

Un livre brillant par sa singularité, qui aurait pu tout de même être un peu plus "creusé". Un achat que je ne regrette pas !

Bonus : (Un petit passage qui n'était pas censé être drôle mais qui m'a fait rire -je ne sais pas pourquoi-)

- Et toi ? Pourquoi joues-tu les vampires ? demanda t-il abruptement.

- Je ne joue pas les vampires.

- Ah oui ? Note, je ne veux pas parler du comte Dracula. Bram Stoker était un super-écrivain, son suceur de sang a de l'étoffe. Et une belle tête de cadavre. Je parle des vampires qui font rêver les filles, mignons, pâlots, un monde de mystère dans leur regard de saphir, tu vois le tableau ? Le genre reste à l'écart, ne me touche pas, je suis dan-ge-reux. Ton genre.

(p 135)

Hé hé. J'en rigole encore. (Oui, c'est vrai, il n'en faut pas beaucoup pour me faire rire...)