Mon impression sur : "La chambre des morts" de Franck Thilliez

La chambre des morts 

Franck Thilliez

Imaginez... Vous roulez la nuit, à pleine vitesse, avec votre meilleur ami, et vous renversez un homme. Dans le sac de cet homme, deux millions d'euros. Que feriez vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. Et maintenant, leur amitié a un goût de sang : La Bête...

Après "Au bois dormant", j'ai décidé de continuer dans les thriller en essayant cette fois ci quelque chose de noir : La chambre des morts.

Globalement, je ne suis pas déçue. Je suis même contente de ma lecture. Le début est très sympathique, addictif, je ne pouvais pas m'arrêter de lire. De plus, l'histoire se passe dans le Nord de la France, j'ai donc vu les personnages évoluer dans un univers que je connaissais : Lille, Dunkerque... Ces villes familières ont contribué à l'atmosphère pesante qui s'installe dans les premiers chapitres du roman. Chapitres courts, avec des point de de vue différents : j'ai adoré ce style d'écriture ! J'ai trouvé que Thilliez avait une manière  bien à lui de décrire  les émotions. L'intrigue est complexe, ficelée à la perfection. On a l'impression que chaque rebondissement est réfléchi, que rien n'est là par hasard, et c'est agréable. 
Passons maintenant aux points négatifs : malgré un début plus qu'entraînant, je n'ai pas ressenti ce même rythme haletant au milieu et à la fin du livre. L'intrigue s'essouffle, traîne. Les personnages se sont révélés moins attachants  que je l'aurais souhaité. Une grosse déception ? Lucie Henebelle. Moi qui la prenait au départ pour une femme déterminée, passionnée par le métier, je me suis retrouvée avec -oui, on va le dire- une fille naïve et à la limite perturbée, qui veut tout faire toute seule mais SPOILER qui se serait fait exploser la cervelle FIN DU SPOILER si Norman n'avait pas été là. (N'est ce pas, Lucie? Faut réfléchir avant d'agir !) Norman, parlons en. Le seul protagoniste que j'ai apprécié, qui m'a charmé grâce à sa gentillesse, sa simplicité. 
Comme si l'énervante héroïne ne suffisait pas, j'ai commencé à décrocher lorsque cette histoire de taxidermie est apparue. J'aime beaucoup le suspens, la sorte d'ambiance oppressante que Thilliez avait réussi à montrer dans les premiers chapitres, le fait que le tueur soit un dangereux malade et que l'auteur me rende complètement parano à chaque bruit suspect entendu. En revanche, le sang, les trucs morbides, ça me fait un peu moins peur. Ça me dégoûte. Vous l'avez compris, à partir du moment où l'on s'est embarqué dans des explications d'aortes ligaturées et d'organes mutilés, la peur et l'excitation se sont évanouies, laissant place au dégoût. (Oui, je suis quelqu'un qu'on dégoûte avec... pas mal de facilités.) 
Quant à la fin, j'aurais aimé des détails. Encore des détails. Plusieurs choses m'ont manqué. Où est passé SPOILER le baiser romantique entre Lucie est Norman ? La petite Eléonore ? (car, sauf inattention de ma part, on ne sait pas ce qu'elle est devenue) La magie noire de Lucie ? (On ne sait toujours pas ce qu'elle faisait avec cette "magie")  Le bébé de Caroline Boidin ? ( A un moment, elle s'inquiétait de l'avoir perdu. L'auteur aurait quand même pu mentionner son nom !) FIN DU SPOILER

Si l'on arrive à faire abstraction de l'enquête qui paraît de jamais avancer, de l'héroïne agaçante et des détails oubliés, on peut dire que "La chambre des morts" est un bon livre au début entraînant et au style d'écriture remarquable. 

42/100 ! 

Livre 4 ! 

Lettre T !